On peut avoir 47 ans et trépigner d’impatience comme un enfant. La preuve avec Maher Sleiman, grand sourire à la veille d’ouvrir Le Palais du Liban. Pourtant, le plus brestois des Libanais n’en est pas à son premier restaurant. Loin de là. « Celui-ci est même mon sixième », lance-t-il après s’être assuré d’avoir bien compté.
Le premier ? Le Cèdre au début des années 1990. « Je venais d’arriver en France et je suivais la fac d’histoire. J’ai tout arrêté en troisième année pour lancer l’un des tout premiers kebabs de Brest ».
Cette fois-ci, avec Le Palais du Liban, Maher Sliman a dû ronger son frein avant de pouvoir ouvrir. « Je suis revenu il y a deux ans de Quimper où j’avais lancé une affaire. Mon idée était de rouvrir un restaurant traditionnel de cuisine libanaise à la première opportunité ».
En attendant, Maher Sleiman reprend un point de vente de restauration rapide dans la rue Jean-Jaurès et lance L’Orient Express. Jusqu’à ce que le Babig Poz Café, le café-resto pour les petits et grands, fasse faillite au 6, rue Kerfautras. « C’était l’occasion rêvée », reprend Maher Sleiman. Même s’il doit pour la première fois quitter la rue Jean-Jaurès où il a toujours monté ses affaires à Brest. « Je suis à deux pas de la rue et je reste dans le quartier de l’Octroi. J’y suis depuis vingt ans. Tout le monde me connaît ici ».